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Serials chroniques, polar

"Dans les bois éternels"
de Fred Vargas.
Éditions Viviane Hamy.

Dans les bois eternels, Fred Vargas, Editions Viviane Hamy

Lire un roman de Fred Vargas procure un double plaisir : on se plaît à retrouver la même bande de policiers décalés et de les accompagner dans la résolution d’une intrigue elle aussi atypique.

Familiarité et étrangeté : c’est –entre autre- ce qui fait le charme et la marque toute personnelle de cette auteure (Fred est le diminutif de Frédérique) qui, depuis 20 ans, s’inscrit en marge du roman policier français.

Elle dit avoir "le goût de la recherche de la vérité enfouie, de l’enquête, des petites choses modestes sur lesquelles reposent le récit des vies, et enfin, l’importance de la trace, de l’empreinte, laissée par tout passage d’homme" [magazine Lire, octobre 2001]. Fouiller, gratter, étudier l’empreinte…

Le souci du détail unit ses romans à sa profession d’archéologue spécialiste des ossements animaux du Moyen Age, terreau de son imagination dont elle extrait des histoires insolites, sans violence, où se mêlent fantaisie, poésie et humour.

Fred Vargas, c’est aussi un style. Ou plutôt une musique faussement légère. L’auteure a l’oreille fine et compose des partitions subtiles où les mots sont des notes et les personnages des voix ou des instruments.

Cette fois-ci encore, on retrouve le commissaire Adamsberg. Un contemplatif, un lent, un instinctif, qui remet de l’ordre dans ses pensées en "pelletant" les nuages. Il est secondé par une équipe solidaire d’hommes et d’une femme, que Fred Vargas singularise tour à tour avec tendresse. La troupe compte un nouveau membre, Veyrenc, l’homme qui parle en vers et semble être lié au commissaire par un douloureux secret.

Il est bien difficile de résumer l’histoire. Comme toujours, l’enquête démarre sur un ensemble de faits dépareillés qui, rassemblés, forment une intrigue complexe : un fantôme, deux cadavres, un cerf "assassiné" en Normandie…

"Dans les bois éternels" n’atteint pas l’excellence de "Pars vite et reviens tard". On peut reprocher à Fred Vargas de tirer par moments l’intrigue par la corde, et quelques tics d’écriture également : ceux qui fréquentent le commissaire Adamsberg finissent tôt ou tard par s’exprimer comme lui. La musique en perd des nuances, dommage. Mais on ne va pas bouder son plaisir ! D’autant que Fred Vargas a travaillé en profondeur son commissaire préféré, dont elle nous fait découvrir de nouvelles facettes. De quoi le rendre plus attachant encore et faire languir de sa prochaine aventure.

Extrait : "Le temps de l’apéritif commençait, têtes rentrées dans les épaules, bras fermés autour des verres, mentons offensifs. L’heure du rassemblement majestueux des hommes quand sonne l’angélus du village, l’heure des sentences et des hochements de tête, l’heure de la rhétorique rurale, auguste et dérisoire. Adamsberg la savait sur le bout des doigts. Il était né dans son refrain, avait grandi dans sa musique solennelle, il connaissait son rythme et ses thèmes, ses variations et ses contrepoints, il connaissait ses protagonistes. Robert venait de donner le premier coup d’archet, et chaque instrument se mettait aussitôt en place selon un ordre immuable.
_ Et je vais te dire mieux, annonça l’homme à sa gauche. Cela ne donne pas seulement soif. Cela donne le tournis.
_ Exactement.
Adamsberg tourna la tête pour mieux voir celui qui avait la charge humble mais nécessaire de ponctuer, comme par un coup de basse, chaque tournant de la conversation. Petit et maigre, c’était le plus faible d’entre eux. Comme de juste, et ici comme ailleurs.
_ Celui qui a fait cela, énonça un grand voûté en bout de table, ce n’est pas un homme.
_ C’est une bête.
_ Pire qu’une bête.
_ Exactement.
Introduction du thème. […]"

Article écrit par Isabelle Bauer [octobre 2006].

Autres articles :

"La Bouffe est chouette a Fatchakulla", de Ned Crabb, Gallimard Série Noire [réédition].
"La Sagesse d'une Femme de Radio", de Kriss, L'œil neuf/France Inter.
"À bonne école" de Muriel Spark, Gallimard.
"Gone, baby, gone" de Denis Lehane, Rivages/Noir.
"Léo Malet ". Nestor Burma, "l'homme qui met le mystère K.O.".
"La mort dans l’âme" de Ian Rankin, Folio policier.
"Le Dahlia Noir", de James Ellroy, Rivages/Noir.
"L’affaire du Dahlia noir / Complément d'enquête", de Steve Hodel, Seuil/Points policier.

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