Des Habsbourg à l’empire Austro-Hongrois
L’influence des Habsbourg augmente, sentant
Vienne menacée ils reprennent Buda en 1686
et chasse l’occupant turc. La main mise de l’Autriche
sur la Hongrie sera alors totale jusqu’en 1918.
La Hongrie devient en 1687 État héréditaire
des Habsbourg.
Se succèdent alors plusieurs guerres d’indépendance
durement réprimées, qui ne font qu’accroître
le sentiment nationaliste hongrois. Cette conscience
nationale forte permet cependant un éveil permanent
des domaines intellectuels (politiques, juridiques, scientifiques,
pédagogiques).
Ces tensions constantes et les répercussions
de la révolution européenne de 1848 aboutissent
à la création de la commission de défense
nationale qui défie les Habsbourg. François-Joseph
demande l’aide de la Russie pour mater la rébellion.
Encore une répression sanglante qui conduit
malgré tout au compromis de 1867 et qui
sous le nom de double monarchie Austro-Hongroise permet
l’essor industriel et architectural du pays.
La dislocation de l’empire Austro-Hongrois
La fin de la première guerre mondiale et l’effondrement
de l’empire Austro-Hongrois aboutissent à
la proclamation de la République Hongroise.
Lors de la signature du traité de Trianon à
Versailles en 1920 entre les puissances victorieuses
contre l’alliance Germano-Austro-Hongroise et l’amiral
Miklós Horty qui s’est proclamé régent
et installe une royauté dictatoriale jusqu’en
1944, la Hongrie va encore faire les frais de décisions
qui lui échappent. Elle perd les deux tiers de
son territoire au profit de la Slovaquie, de la Roumanie,
de la Yougoslavie et de l’Autriche. Plus de deux
millions de Hongrois passent sous domination étrangère.
Le résultat est la stigmatisation d’un
sentiment nationaliste fort de la reconquête des
territoires, qui conduira les couches ultra conservatrices
à entraîner le pays dans la débâcle
au côté de l’Allemagne de la seconde
guerre mondiale.
L’armée rouge entre en Hongrie en 1945.
Le pays est confronté à une grave crise
économique. Les réformes sont urgentes,
le Parti Communiste dirigé par les russes et le
Parti Social Démocrate fusionnent, commence
une nouvelle dictature sous la direction de Mátyás
Rákosi.
En 1953, avec l’arrivée de Imre Nagy
au pouvoir, l’espoir renaît. Il ferme
les camps d’internement et fait entrer son pays dans
une logique économique libérale. Au cours
des évènements d’octobre 1956 il proclame
la neutralité du pays et son retrait du pacte de
Varsovie.
L’armée rouge occupe à nouveau le
pays, une nouvelle répression impitoyable,
une de plus. Nagy et les responsables de la révolution
sont exécutés en 1958.
Jusqu’en 1988, János Kádár,
responsable de l’intervention soviétique est
au pouvoir. Il tente de ménager la chèvre
et le chou, entame des réformes tout en maintenant
le parti unique. On assiste à une forme de clientélisme
des libertés, ce qui conduit au développement
de la littérature et de la presse clandestine.
Les mouvements alternatifs se multiplient.
Avec la chute du rideau de fer en 1989, la Hongrie
recouvre la liberté, la république est proclamée
le 23 octobre.
La demande d’adhésion au Conseil de l’Europe
est officialisée en 1990. Les troupes Russes
se retirent du pays.
Ce 1er mai 2004, avec la réunification européenne,
la Hongrie est entrée dans l’Europe de la paix. |
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Situation |
93.030 km2
Capitale : Budapest
Population : 10 millions
Langues :
le Hongrois.
Etat de l'Europe centrale, situé entre :
l'Autriche, la Slovaquie, l'Ukraine, la Roumanie, la Yougoslavie, la Croatie et la Slovénie. |
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